29. Région Bivio-Lac Colomban-Bivio

Le donjon carré de cinq étages a été construit vers 1300 vraisemblablement sur un site romain appelé Murus et l’emplacement d’une ancienne forteresse répertoriée dans un document de 988. Ce château fief des Castelmur (Castello Muro) perdit de son importance stratégique sur la route du Septimer à l’ouverture de la Viamala en 1473 par le col du Splügen et du Saint Bernard.

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À Coltura, la partie Nord du Palais Castelmur a été construite en 1723, la partie sud en 1850-55 par le baron Giovanni Castelmur. Le style gothique mauresque et les tours décorées de créneaux donnent à l'édifice un aspect de château, les beaux jardins complètent cette impression. Aujourd'hui, le Palais abrite les Archives Historiques de la Vallée.

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Premier village perché sur le versant italien des Alpes.

Bivio signifie bidirectionnel car le village est au carrefour de vallées qui descendent de deux cols, le Septimer et le Julier. Dans l’histoire, le peuplement du village déjà mentionné au IXe siècle est fonction du trafic vers ces deux cols. Ce lieu se trouve aussi à l'intersection de différentes langues et cultures : les quelque 200 habitants de Bivio parlent trois langues : Italien, Rhéto-roman et Allemand.

Avec 2310m d’altitude, le col du Septimer est le plus haut point de toute la Via Columbani à travers l’Europe.De tout temps, ce col est l'une des voies de transit les plus importantes par sa facilité de franchissement (peu élevé, rapidité et accessibilité). À l’époque romaine, il était traversé par une voie romaine entretenue et surveillée en été par un camp romain mise à jour par des fouilles à 2340m. Ensuite, les possessions et les recettes douanières sur cet axe du Septimer, de Coire à Chiavenna, sont à l’origine du pouvoir et de la richesse de l'évêque de Coire à partir de 960. Commerçants et armées, rois et empereurs, Otto le Grand et Frédéric Barberousse, ont tous franchi ce col, la plus importante voie de transit transalpine du Haut Moyen Âge avec le Grand Saint Bernard et le Brenner. A partir de 1938, l'armée suisse construisit des fortifications au Septimer pour en interdire le franchissement depuis l’Italie. Ce barrage a été abandonné dans les années 1990. Une plaque commémorative du chemin de saint Colomban a été posée en 2008 pour marquer le passage de saint Colomban à cet endroit.

Vestiges de pont et voie romaine dans la descente du col du Septimer.

Petit village de montagne aux chalets caractéristiques, Casaccia à 1450m a été mentionné pour la première fois en 1160. Casaccia fut une importante gare de transit jusqu'au XIXe siècle en raison de sa position à la jonction des cols Maloja et Septimer. Les ruines de la tour médiévale de Turraccia au-dessus du village rappellent cette fonction. L'ancien hospice se trouvait près des ruines de l'ancien sanctuaire de San Gaudenzio sur la route du col. Il a été mentionné dans un document en 1336, mais il est probablement beaucoup plus ancien.

Près de l'église de St. Cassien, un autel romain de Mercure de la 2ème moitié du IVème siècle a été trouvé. Jusqu'en 960 les habitants de Côme ont été subordonnés à l'évêque de Coire. Vicosoprano était alors la capitale de la communauté de la vallée de Bergell, centre de transit et résidence de familles importantes (Castelmur et Prevost). L'huissier de l'évêque de Coire rendait la justice dans la Senwelenturm, la seule tour ronde médiévale des Grisons, qui date du XIIIe siècle, mentionnée pour la première fois en 1314.

Seule tour ronde des Grisons, elle date du XIIIème siècle. L'huissier de l'évêque de Coire y rendait la justice.

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Au IVème siècle, Gaudentius a christianisé la vallée du Bergell où il avait trouvé refuge pour échapper aux Ariens. L’église San Gaudenzio lui est consacrée et fut longtemps un lieu de pèlerinage. Le bâtiment en ruine aujourd’hui date de 1518 mais la présence d’une chapelle est signalée en 831 dans un registre impérial de Charlemagne.

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L’église de San Giorgio a été reconstruite en 1694. L'intérieur est orné d'un vitrail dans la lunette de la chorale, œuvre du célèbre artiste régional Augusto Giacometti. Dans le cimetière voisin, se trouvent les tombes de la famille d'artistes de deux générations : Giovanni, Augusto et Alberto Giacometti.

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Le musée dans une imposante maison du XVIème siècle est consacré à des artistes d’une famille de Borgonovo, peti village de montagne, et de renommée mondiale : Giovanni Giacometti (1868-1933), son frère Augusto (1877-1947) et Alberto (1901-1966) fils de Giovanni.

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