6. Ferrette à Hagenthal-le-Bas

L’église est une des plus anciennes d’Alsace. Elle semble être accrochée au rocher supportant l’ancien château. D’après la tradition le premier lieu de culte fut installé dans une tour construite au 4e siècle par les armées romaines. Le site de Ferrette était déjà très convoité pour contrôler l’accès à la plaine d’Alsace.
Au 11e siècle un comte de Ferrette décide de se rendre à Rome en pèlerinage. A son retour dans les Alpes, il trouva refuge à l'hospice du Grand Saint Bernard. En reconnaissance de cet accueil, il obtint du pape Léon IX, originaire d’Éguisheim (Haut-Rhin) l'établissement à Ferrette de moines du Grand St-Bernard. Ces derniers y firent leur entrée en 1053 et y fondèrent leur prieuré près de la vieille tour. L’église sera installée dans la tour, au 12e siècle la tour est trop petite et une nef est adossée à la tour. Au 13e siècle un chœur vient compléter l’ensemble et l’ancienne tour romaine devient un clocher.
Au début du 20e siècle la nef trop petite est reconstruite. Elle sera surélevée pour éviter les infiltrations d’eau et pour faire un ensemble plus équilibré. Il ne reste que le clocher et le chœur du Moyen-Âge.

En 1105, les deux héritiers du Comte de Montbéliard décident de se partager leurs possessions. Frédéric s’approprie les terres alsaciennes et devient le 1er comte de Ferrette. Il y fait édifier son château en nid d’aigle sur un piton commandant les vallées du Jura et les vallons du Sundgau.
Très vite, les comtes de Ferrette se taillent un domaine qui fera d’eux l’une des plus puissantes maisons d’Alsace. C’est de cette période de plus de deux siècles, où le comté est pratiquement un état souverain.
Dès 1208, Frédéric II dote le bourg du régime municipal et l’entoure d'une muraille en 1233. En 1271, Ferrette est mentionnée pour la première fois comme Ville.
La convoitise de cette place forte fut souvent à l’origine de destructions et d’invasions au cours des siècles qui suivirent. Au gré des alliances et des mariages les comtes de Ferrette vont faire prospérer ce Comté jusqu’au Prince de Monaco, qui par alliance, est encore aujourd’hui Comte de Ferrette.
Avant d’arriver à l’église, un ensemble de panneaux, accrochés au mur dans le passage de la Halle au Blé, vous présentent l’histoire des Comtes de Ferrette.

Plus d’informations site de la ville de Ferrette

En marchant dans la forêt vous allez faire une découverte insolite qui marqua l’histoire de cette région. Des bornes de démarcation frontalière posées en 1871, elles matérialisent le croisement des frontières de l’Allemagne, depuis sa victoire en 1871, de la Suisse et de la France sans l’Alsace.
Le panneau d’information sur le site résume cet événement.
C'est la plus haute des 3 bornes présentes à cet endroit. Elle fut mise en place le 28 septembre 1871 (la version actuelle a été installée en 1890) pour marquer le point de rencontre des frontières allemande, française et suisse (le tracé de ces anciennes démarcations a été effectué à la peinture rouge sur le dessus de celle-ci comme démontre la photo de gauche). Durant les années qui suivirent, cet endroit devint un véritable lieu de pèlerinage patriotique.
À côté d'elle, une plus petite borne marquée d'un « F » (pour « France ») et d'un « D » (pour « Deutschland »), immatriculée n° 4056, fait partie d'un ensemble de 4 056 bornes qui furent placées pour délimiter la frontière, de Rédange (Moselle) à la Suisse, afin de définir la frontière entre la France et l'Allemagne, conséquence de la guerre franco-allemande de 1870 (actuellement, cette borne définit la limite entre le Territoire de Belfort et le Haut-Rhin). En conséquence, la « Borne des Trois Puissances » constituait en quelque sorte la 4 057e borne de démarcation franco-allemande.
Enfin la 3e, la plus petite et la plus dégradée n'est en fait que la base d'une borne datant de l'époque des Habsbourg où l'Alsace fait partie du Saint-Empire romain germanique jusqu'aux traités de Westphalie en 1648.

Plus d’informations Wikipédia

Situé sur la Via Colombani

Avant votre arrivée à Oltingue cette charmante église, entourée d’un cimetière va vous conter son histoire. Elle fut l’église paroissiale de trois villages avant la construction d’une nouvelle église au centre d’Oltingue.

Dès le 7e siècle une famille de notables avait érigé une petite chapelle dans le cimetière, à l’emplacement d’un ancien établissement rural gallo-romain. Classé aujourd’hui monument historique, des fouilles archéologiques, menée en 1989, ont permis de distinguer quatre phases d’aménagement du 12e au 13e siècle. L’église actuelle fut construite à la fin du 13e siècle et fut remaniée en 1868 (fenêtres et portes néo-gothiques). Les fouilles mirent au jour diverses inhumations encore visibles aujourd’hui : Un sarcophage monolithique (7e, 8e siècles), une tombe maçonnée du 8e siècle : elle contient un squelette dont les pieds surélevés reposaient sur les ossements de cinq individus.

Source du texte

La décision de construire un nouvel édifice religieux remonte au 11 août 1824 ; la population locale ayant doublé depuis la guerre de 30 ans. L’église-mère Saint-Martin ne suffisait plus, de plus elle était trop éloignée (1 kilomètre), et était une source d’inconvénients en cas d’intempéries (surtout l’hiver) et une entrave au principe sacro-saint de l’église au milieu du village.

Plus d’informations sur le site internet de la commune

Regarder le Monuments aux Morts de la commune devant l’église. La statue représente saint Martin partageant son manteau avec un pauvre. Toute la symbolique du partage proposée en hommage aux morts des trois guerres mondiales.

Situé sur la Via Colombani

Créé par l’abbé Etienne Bilger, curé mythique des années 70, ce musée est devenu le premier en Alsace dans ce genre ; il se trouve dans une belle maison à colombages du 16e siècle abritant autrefois une auberge et relais de poste (Bâle - Oltingue - Belfort).

Dans la salle du rez-de-chaussée avec le « Chachelofe » (Four en carreaux de faïence), sont exposés des lampes à pétrole, serrures, objets religieux, travaux de broderie de jeunes filles, fers à repasser et pièces d’habillement ainsi que des outils préhistoriques en pierre de la région d’Oltingue et des objets de fouilles réalisées près de l’ancienne église Saint-Martin des Champs.
Certains murs ont été mis à nu pour montrer la construction en colombage (torchis). Dans la grange sont installés des ateliers de forgeron, de charron et de sellier bourrelier. Le visiteur trouvera encore d’autres humbles objets évoquant la vie rurale d’autrefois.

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Après avoir quitté le bourg d’Oltingue vous continuer votre marche dans la forêt la chapelle Saint-Brice vous offre tout son charme champêtre. Saint Brice, successeur de saint Martin à la tête du monastère de Tours, est souvent associé au culte de l’apôtre de la Gaule.

Plus d’informations sur la chapelle Saint-Brice sur le site internet de la commune

En 1195, sous le pontificat du pape Célestin III, la paroisse de Hagenthal fait partie de l’évêché de Bâle. En 1858, la sonnerie des cloches est arrêtée de crainte de voir la tour s’écrouler. En l859, un projet de construction d'un clocher accolé au chœur est dressé par Boch de Ferrette. Il n'est sans doute pas réalisé.
Quelques années plus tard, l’édifice se trouvant être en très mauvais état, l’architecte Nicolas Risler-Tournier, originaire de Mulhouse, est chargé d’élaborer le plan d’une nouvelle construction. La pose de la première pierre eu lieu le 07 juillet 1868 : dans un style néo-roman, l'église est composée d'une nef rectangulaire, d'une tour-porche, d'un chœur à trois pans et d'une sacristie contre le chœur. La construction fut définitivement achevée en 1872. Mais la toiture était trop lourde pour des murs peu solides. En 1899, on mit en place les tirants métalliques.

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