5. Milano à Pavia

Vraisemblablement fondée au IVéme siècle, elle est dédiée à l'archevêque Eustorge Ierde Milan qui serait à l'origine de la translation, en 344, des reliques des rois mages depuis Constantinople. Autre témoin de l'Antiquité du lieu : en 1764, lors de la démolition d'un ancien pilier, une tombe chrétienne fut découverte, comportant des pièces à l'effigie de l'empereur Constant Ier, fils de Constantin.
L'église fut par la suite reconstruite dans le style roman. Au XIIéme siècle, lors du sac de Milan par Frédéric Barberousse, les reliques des mages furent emmenées à Cologne. Il fallut attendre les années 1900 pour que quelques reliques soient restituées, reposant aujourd'hui au sein de l'autel des rois mages, à proximité de leurs sarcophages. Le campanile est par ailleurs surmonté d'une étoile en lieu et place de la traditionnelle croix.

L'une des plus grandes cathédrales, chef d'œuvre emblématique dont la construction a duré plus de 600 ans.

La Porta Ticinese est, avec la Porta Nuova, une des deux portes subsistantes de l'enceinte médiévale de la ville. Elle se situe sur le Cerchia dei Navigli, qui reprend le tracé des remparts médiévaux de la cité.

Construite au XIIème siècle, la Porta Ticinese fut très restaurée en 1891 par l'architecte Camillo Boito qui ajouta deux arches de part et d'autre de l'arche d'origine.

Colonnes romaines.

Au IVe siècle, San Lorenzo se trouvait à l'extérieur des remparts, non loin de l'amphithéâtre, du palais impérial et du cirque, le long de la via Ticinensis, qui reliait Pavie à Milan et était la plus importante voie d'accès à la ville. Pour ceux qui arrivaient à Milan, la Basilique, avec ses dimensions, se présentait comme " l'édifice le plus imposant à symétrie centrale de l'Occident chrétien ".

Une anfractuosité du Naviglio Grande conserve intacte un lavoir des années 1900, un endroit méconnu des Milanais qui était utilisé par les lavandières pour laver les vêtements jusqu’au début des années 50.

L’ensemble se compose de deux églises dont la plus ancienne est celle de gauche. Mais, l’absence de document historique ne permet pas d’en dater les origines. La façade a été rajoutée au XIVème siècle avec un portail et une rosace.

L'église de Sant'Ambrogio remonte probablement à la période comprise entre 1130 et 1170. Les fresques de l'église témoignent du lien avec le territoire : les habitants agenouillés sous le manteau de la Vierge (fresque sous l'autel Luini du XVe siècle), l'apparition miraculeuse de Saint Ambroise (fresque de l'abside du milieu du XVIe siècle). L'église est riche en exemples précieux de style Renaissance lombarde.

Construite en 1618, l’église actuelle a certainement des origines plus lointaines car citée dans des documents du XIIe siècle. Elle a fait l’objet d’extensions plus tard en 1758. L'intérieur a des fresques du XIXe siècle, mais au-dessus de l'autel de la Vierge, à gauche de l'entrée, il y a une précieuse fresque du XVe siècle représentant la Vierge des Grâces à l'Enfant qui a été la destination de pèlerinages importants car elle était considérée miraculeuse.

Il Castello Visconteo di Abbiategrasso, di matrice duecentesca, fu eretto a partire dal 1381 da Gian Galeazzo Visconti e fatto abbellire dopo il 1438 da Filippo Maria Visconti. Venne strategicamente costruito in asse con il Naviglio Grande e con la strada di collegamento Milano-Vigevano.

L'oratoire est dédié à San Francesco et date vraisemblablement du XVe siècle. Située près de la ferme Bugo, l'église, avec une seule salle, un toit à deux versants et un petit clocher, est un exemple intéressant d'un oratoire rural du XVe siècle. D'abord dédiée au Saint Crucifix, elle a été baptisée après la peste de 1576 d'après saint Sébastien, mais la date de la dédicace de saint François n'est pas établie. L'intérieur a un plafond de poutres apparentes et une abside carrée avec un plafond voûté et conserve une fresque remarquable, récemment restaurée, attribuée au XVe siècle.

Le monastère de Morimondo, un nom qui signifie "mourir dans le monde", c'est-à-dire "vivre comme ressuscité", a été fondé en 1134 à Coronate, un lieu qui existe encore à environ un kilomètre de l'abbaye, par des moines du monastère cistercien de Morimond en France. En 1136, ils s'installèrent au "Campo Falcherio", le siège actuel. En peu de temps, le monastère prit de l'importance et reçut de nombreuses vocations de toutes les classes sociales, avant même la construction de l'église, les moines fondèrent deux autres communautés : en 1143 Acquafredda (Como) et en 1169 Casalvolone (Novara). Un signe remarquable et éloquent de la richesse des vocations est témoigné par l'activité florissante du scriptorium. Du point de vue agricole également, il y a eu une expansion considérable avec un grand nombre de granges, oratoires et moulins situés sur un territoire d'environ 3200 hectares au XIIIe siècle, dont les deux tiers étaient des champs cultivés et un troisième des bois.

Le Château de Bereguardo, d'abord Visconti, puis Sforza, se dresse au centre du village, sur une terrasse naturelle surplombant le Tessin, entouré par les vestiges de l'ancienne douve qui puisait l'eau du Naviglio voisin.

L'église paroissiale, dédiée à S. Antonio Abate, se dresse sur l'ancien terrain occupé par une chapelle construite par la famille Visconti en 1425. Le bâtiment actuel a été construit vers 1762, a un plan en croix gréco-latin surmonté d'une belle coupole octogonale. La façade est faite de briques nues et contraste avec l'intérieur richement décoré dans le style baroque, où se détache la chaire sculptée dans le bois avec baldaquin. A droite du maître-autel se trouve la chapelle dédiée à la Vierge du Rosaire, tandis que les deux autels mineurs, décorés de beaux stucs, sont dédiés aux saints Mauro Abate et Bernardino da Feltre et l'autre à saint Rocco, saint patron de la ville. L'église est dominée par un clocher de plus de 40 mètres de haut avec une coupole byzantine.

L'église est signalée dans un document pour la première fois en 1558 lorsque la paroisse de Trivolzio fut confiée aux pères du Troisième Ordre franciscain et réapparaît en 1630 lorsque le vicaire de Trivolzio, écrivit que sous sa juridiction se trouvait l'église Santa Maria della Neve à Torre d'Isola. A partir de 1703, sur l'ordre du marquis Giacomo Botta, l'église fut agrandie et inaugurée le 31 octobre 1706. En 1783, lorsque le couvent de Trivolzio fut fermé par l'empereur Joseph II, elle devint église paroissiale.

Les documents mentionnent 1090 comme date de fondation. Dans cette zone en 773, le roi Charlemagne des Francs campe pour assiéger Pavie et vaincre la résistance du roi Lombard Desiderius. Une nouvelle église du Saint-Sépulcre a été construite vers la deuxième décennie du XIIe siècle, comme le mentionnent les écrits de Bernard de Pavie. Sa construction est l'œuvre des Vallombrosani, une communauté de moines bénédictins fondée entre 1012 et 1015. Dans la tradition et l'esprit de ces moines, il s'agissait de choisir des lieux isolés mais proches de centres importants, pour encourager la méditation et, en même temps, la prédication. L'église était donc située à l'extérieur de la ville, mais le long d'un chemin parcouru par des voyageurs et des pèlerins qui pouvaient trouver l'hospitalité au couvent.

La basilique du Santissimo Salvatore, communément appelée basilique de San Mauro, est une église de Pavie. Fondée en 657 par le roi lombard Ariperto Ier, elle devint une église funéraire pour de nombreux rois lombards. Il fut reconstruit pour la première fois en 970 grâce à la reine Adélaïde, qui fonda le monastère de San Salvatore à côté de l'église et le confia à une communauté bénédictine. Dans la seconde moitié du XVe siècle, la basilique actuelle a été construite sur l'emplacement de l'ancienne église médiévale. Entre le XVe et le XVIe siècle, l'église fut richement décorée de fresques et de décorations intérieures. Au XVIIIe siècle, l'église et le monastère attenant furent transformés en caserne et entrepôt militaire. L'église a été récupérée et rouverte au culte le 21 mai 1901.

Construite au début du VIIe siècle au milieu de l'ère lombarde, la Basilique de San Pietro in Ciel d'Oro a la dignité d'une basilique secondaire. Construite en style lombard, puis reconstruite en style roman au XIIe siècle, la basilique primitive chrétienne, Saint Pierre à Ciel d'Oro, ainsi appelée en raison de ses plafonds dorés, a été construite sur le site où fut enterré saint Séverin, philosophe et sénateur romain tué par le roi Théodoric le Grand en 525. La basilique est un exemple exceptionnel de l'architecture romane lombarde, généralement considérée, avec la Basilique de San Michele Maggiore, comme le monument religieux médiéval le plus important de la ville de Pavie. Restaurée par le Pape Innocent II en 1132, elle revendique un grand prestige dans le monde catholique car elle abrite les restes de Saint Augustin.

La construction de la cathédrale débute en 1488 sur le site de deux anciennes cathédrales romanes, Santo Stefano et Santa Maria del Popolo. Le projet original, avec une nef et deux ailes flanquées de niches semi-circulaires et un dôme central, est influencé par Bramante. Léonard de Vinci aurait contribué au projet. Un beffroi de 78 m de haut (la Torre Civica) flanque à l'origine la cathédrale. Mentionné depuis 1330 et élargi en 1583, il s'effondre le 17 mars 1989. Ses restes sont toujours visibles sur la gauche de la cathédrale.