11. Darney à Bains-les-Bains ou La Vôge-les-Bains

Dans un cadre de verdure et d’eau, l'abbaye cistercienne de Droiteval est fondée par le seigneur Aubert de Darney en 1160. Elle accueille des femmes jusqu’au 15e siècle. L'abbaye de Droiteval était une fille de Morimond (Haute-Marne). A partir du 15e siècle l’abbaye devient un prieuré au début du 18e siècle le prieur installe une verrerie dans les locaux. L’abbaye est vendue à la Révolution Française. Au début du 19e siècle, les locaux sont vendus à une entreprise de ferblanterie spécialisée dans les faux, les forges de Droiteval. Au cours du 20e siècle les locaux servir de petit séminaire et d’accueil pour divers organismes. Aujourd’hui, l’église est une propriété privée, ainsi que les bâtiments conventuels qui abritent un centre d’Art et de Culture.

Un très bel orgue, provenant de la salle Poirel à Nancy, participe à la magie du lieu lors de concerts en été.

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Un site naturel de réputation européenne. Les habitants du nord de l’Europe viennent se ressourcer dans cette immense forêt traversée par des rivières et parsemée de sites touristiques. Les 15 000 hectares de chênes et de hêtres sont le poumon vert de 36 communes. C’est aussi une réserve de chasse réputée. L’industrie du bois est très bien implantée dans la région et plus particulièrement la fabrication de merrains et de tonneaux en chêne.
L’eau, le bois, le sable sont réunis dans cette forêt pour construite des verreries. Les ducs de Lorraine font venir en forêt de Darney des familles de verriers tchèques qui deviendront par la charte des verriers de 1448 des gentilshommes verriers et développeront cette activité jusqu'au 17e siècle. On dénombrera près de 30 verreries, dont une verrerie que portera le nom de Saint-Valbert, troisième abbé du monastère de Luxeuil.
La verrerie de La Rochère, située à l’ouest de la forêt, est la plus ancienne de France.

Plus d’informations Forêt de Darney : Wikipédia
Plus d’informations verreries de La Rochère : Wikipédia

Dès le Moyen-Âge la force hydraulique de l’Ourche a permis l’installation de papeteries, des verreries, d’où le nom Glasshütte et des forges. En 1749, le duc de Lorraine Stanislas accorda à la Hutte le privilège de « Manufacture royale d’acier ». Les ouvriers lorrains aidés de confrères du Tyrol transformèrent les lingots de fonte provenant de la Franche-Comté voisine en acier.
Au cours de votre marche vous découvrirez les vestiges de l’agencement de ces anciennes usines qui alternent avec leurs étangs, réservoirs de la force motrice. L’évolution des techniques transformation de l’acier évoluèrent à la fin du 19e siècle entrainant l’abandon des forges de la vallée de l’Ourche.
Les ruines industrielles sont reconquises par la nature redonnant une aire de zone naturelle protégée tout le long de votre promenade.

C’est après la guerre de 1870 que les maîtres de forge de la Hutte décidèrent de remplacer la vieille chapelle en pierre de la manufacture. Ce grand édifice de style « église de montagne » inaugurée en 1876 avait une double vocation : la pratique du culte et une école pensionnat, pour les enfants de la forge, tenue par les Sœurs de Portieux. Elle fut fermée en 1902, la chapelle est désacralisée et transformée en logis.

L’arboretum jouxtant la chapelle a été planté par les maîtres de forge à la même époque.

Laissez-vous guider dans l’arboretum avec de multiples panneaux d’informations sur les variétés d’essences dont les immenses séquoias.

Dès l’époque romaine, la vallée du Coney permettait de relier la Saône à la Moselle en traversant les Monts Faucilles. Ce bourg médiéval a gardé beaucoup de traces de son riche passé. Sa situation stratégique entre Lorraine et Franche-Comté en fit une place forte dès sa création au 10e siècle et un lieu d’échanges commerciaux. Mais aussi une terre de surséances qui subit les guerres et des destructions.
En empruntant la Grande Rue vous découvrirez sa ruelle pavée et ses échoppes qui pour certaines semblent figées dans le temps. A la hauteur de la rue de l’église, monter l’escalier pour découvrir l’église Saint-Mansuy, Elle est le dernier témoin d’un prieuré fondé par les moines de l’abbaye Saint-Mansuy de Toul (15e au 18e siècles).
Construite entre 1450 et 1480 par les Sires de Neufchâtel, sur les bases d’un édifice du 11e siècle. Elle témoigne du riche passé de cette ville fortifiée.
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Les ruines du Château.
En sortant de l’église, contourner l’église par votre gauche, pour gravir le chemin qui même aux ruines du château et les fondations du donjon en cours de restauration. Admirer la vue sur la vallée du Coney.
Plus d’informations sur le château : Wikipédia

La ville de Fontenoy-le-Château
Redescendre par le même chemin en empruntant l’escalier de l’église. Arriver sur la Grande Rue dirigez-vous, légèrement sur votre gauche, vers la ruelle des Moulins pour découvrir la Tour Lombard (15e siècle).
Depuis le 18e siècle, les verreries de la Forêt de Darney et les forges installées le long du Coney ont fait prospérer l’économie de cette vallée.
Plus d’informations sur l’histoire de la ville : Wikipédia

Le canal de Vosges, que vous longerez sur 8,5 km, est la partie sud du Canal de l’Est (construit au cours du dernier tiers du 19e siècle) qui réunit la Meuse, La Moselle et la Saône. En traversant le département des Vosges il prend son nom. En provenant d’Épinal, il franchit, avec quelques écluses, les Monts Faucilles. Ensuite, il chemine dans la vallée du Coney sur 50 km qui est voisin du canal jusqu’à Corre en Haute-Saône.
Importante voie de transport pour l’industrie locale à la fin du 19e siècle, l’activité régresse avec l’arrivée du train plus rapide. La navigation de plaisance, qui relie la Mer du Nord à la Méditerranée, a repris possession du canal, un apport touristique non négligeable pour les villes traversées. En été, l’activité du port de Fontenoy-le-Château en témoigne.
Plus d’informations port de Fontenoy-le-Château

Port de Fontenoy-le-Château
Le canal des Vosges a été construit dans la vallée de la rivière Le Coney. Le Coney fait partie du bassin rhodanien mais il est si proche de la vallée de la Moselle que les Romains déjà avaient envisagé, sous le règne de Néron, un canal de jonction pour relier la Mer du Nord à la Méditerranée, canal qui ne vit le jour qu'au 19e siècle dans le cadre du programme Freycinet.
En 1826, le dictionnaire géographique précise que La flottaison est effectuée à buches perdues et en radeaux chargés de fer, de verres, de meules pour la coutellerie…

Plus d’informations sur le Coney : Wikipédia

Fondé en 1733 ce site industriel allait profiter de la force motrice du Coney. Au cours du 20e siècle les maîtres de forges construisent des cités ouvrières avec écoles, églises et infirmeries, la Manufacture subit cette évolution sociale qui améliore le confort des ouvriers mais aussi les sédentarisent. Nombreux étaient les journaliers qui travaillaient dans l’industrie et changeait de site industriel monnayant leur savoir acquis au gré de leurs déplacements. Au 20e siècle le site se transforme en usine de ferblanterie spécialisée dans la fabrication de clous.
Aujourd’hui le site reprend vie avec un musée, des expositions permanentes et des chambres d’hôtes. Découvrez les 300 ans d’histoire du site.
Plus d’informations site officiel de la manufacture Royale

Paroisse Saint-Colomban
A partir du 13e siècle, la ville de Bains dépend du chapitre des dames chanoinesses de Remiremont, qui nomme le curé. Le monastère du Saint-Mont à Remiremont a été fondé, vers 620, par le moine Amé venant du monastère de saint Colomban à Luxeuil et le noble Romaric.
En mettant l’église de Bains sous la protection de saint Colomban les Chanoinesses voulaient rappeler les origines de leur communauté et probablement associer les sources thermales à celles de Luxeuil restaurées par les premiers moines irlandais.
Un des vitraux du chœur (à droite) rappelle le vocable de saint Colomban ; le trésor de l’église contient une monstrance refermant une relique du saint.

L’eau thermale Saint-Colomban
Au début du 20e siècle, on baptise la buvette publique à l’extérieur du Bain Romain Source Saint-Colomban (dite aussi « la Savonneuse ») qui est le produit du mélange des sources de cet établissement ; elle est aussi exploitée dans une petite station d’embouteillage (face au bureau du Tourisme) sur le fronton duquel on peut encore apercevoir la mention « Source Saint-Colomban ».
Au milieu du 20e siècle la commercialisation de l’eau Saint-Colomban disparaît.