2. Lure à Bonnal

Les paroissiens de Lure se rassemblaient dans l’église Saint-Martin depuis le XVIe siècle. Après un incendie en 1720, elle fut reconstruite en 1740. Le maitre autel et les autels latéraux proviennent de l’église abbatiale, attenante à la demeure du prévot et détruite en 1796.  Un très bel orgue du 18e  siècle, gravées aux armes de l'abbaye de Lure et de Murbach, ainsi que plusieurs reliques.
Deux urnes, situées dans la chapelle de la Persévérance, contiennent des reliques de saint Valbert et de Saint Martin d'une part, de saint Desle et de saint Colomban d'autre part.
Contourner l’église pour découvrir la chapelle de Persévérance. C’est le dernier vestige de l’église du 16e siècle détruite par un incendie en 1720 qui ravagea l’église à l’exception de cette partie qui supportait le clocher à la hauteur du transept. Actuellement elle fait office de sacristie.

Le lac de la Font est une résurgence de l’Ognon, la rivière qui arrose Lure et que vous découvrirez au cours des étapes suivantes. Très poissonneuse elle convenait parfaitement aux moines de l’abbaye. Initialement le lac n’avait pas cette forme régulière : plus grand et comportant des bras, il participait à la défense de l’abbaye en l’entourant d’un arc de cercle. Il servait également de réservoir pour remplir les fossés protégeant Lure. Il prit la forme actuelle lorsque l’abbaye fut détruite à la Révolution et les marécages alentours assainis.

Si la séparation du moine Desle de la communauté emmenée par Colomban est attestée dans la Vita Columbani, la date et les motifs de la fondation de l’abbaye de Lure reste à déterminer.
L’installation sur un monticule à proximité d’une résurgence naturelle, La Font, est confirmée par des traités du Moyen-Âge.
L'Abbé, prince du Saint Empire romain germanique était un souverain indépendant, soutenu par l'empereur et les princes allemands. Au cours des siècles successivement pillée, brûlée, ruinée par les comtes de Montbéliard, les Ducs de Bourgogne ou les rois de France et d'Espagne, la terre de Lure subit de rudes assauts.Au cours des siècles des terres ont été échangées entre les abbayes de Lure et de Luxeuil.
En 1796, la belle église abbatiale attenante à l'abbaye fut vendue pierre par pierre. La demeure du grand prévôt est devenue l'hôtel de la Sous-Préfecture.
Arrive le temps du Concordat, des chanoines édifièrent les belles demeures du chapitre presque attenantes à l'Abbaye et qui sont les actuels immeubles de la rue Kléber. La demeure du Prévot, occupé par la sous-Préfecture, est le seul vestige de l’illustre abbaye.

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Wikipédia Abbaye de Lure

A la fin du 19e siècle, Georges Colomb rendit sa ville natale célèbre en réalisant la bande dessinée du Sapeur Camenbert de Lure, publié dans Le Petit Français illustré sous la forme d’un feuilleton.

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Les usines de Gouhenans ont exploité et transformé du sel gemme et du minerai de pyrite de 1831 à 1945, ainsi que de la houille de 1828 à 1921, des ressources présentes au même niveau géologique. Le charbon a été découvert au 18e siècle et le sel a été découvert lors de l’extraction du charbon, celui-ci réduisant le coût de transformation de la saumure en sel.
Une verrerie sera créée au début du 20e siècle. Gouhenans sera un centre industriel important jusqu’au milieu du 20e siècle et après un scandale politique les usines fermeront en 1955.

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A la fin du 19e siècle le transport ferroviaire est en pleine expansion. Le département de la Haute-Saône est traversé par la ligne de Paris à Bâle. Un réseau ferré local, le tacot, dont la largeur des voies est inférieure au réseau national, permet d’exporter les récoltes des zones rurales éloignées. Une ligne voyageurs entre Besançon et le centre du département est construite, elle servira aussi à transporter les produits manufacturés dans le département.
La majorité de votre étape se déroule sur cette ancienne voie ferroviaire devenue "voie verte". Cette marche sera agrémentée par des anciennes gares, dépôts, maisons de garde-barrière, quais en pierre de taille, certains bâtiments sont réemployés comme au Val de Gouhenans avec ses anciennes usines et d’autres attendent une nouvelle destinée comme la gare de Villersexel. Les ponts sont réaménagés pour enjamber les rivières et les zones marécageuses avec leurs faunes et leurs flores.

Attention piétons : de grandes lignes droites avec un excellent revêtemnt permettent aux cyclistes certains excès.

L'église, dédiée à Saint Nicolas, fut reconstruite entre 1755 et 1758. Elle est surmontée d'un clocher comtois « à l'impériale » à tuiles vernissées de 1780. Elle abrite une chaire et deux retables du 18e siècle.
L'église est l'objet d'une visite lors des visites guidées de l'Office de Tourisme en été, ou sur rendez-vous pour les groupes.

Plusieurs châteaux se sont succédés à Villersexel. Un fort médiéval, dont l’emplacement n’est pas connu, fut détruit au 13e siècle. La seconde forteresse tomba en 1636 durant la guerre de Dix Ans.
En 1699, la famille de Grammont achete la terre de Villersexel et son château, qu’elle fit moderniser par l’architecte Robert de Cotte. Cette grande demeure fut détruite par un incendie lors d’une sanglante bataille qui eut lieu les 9 et 10 janvier 1871, opposant les troupes françaises du général Bourbaki à celles du général prussien Von Werder. Vers 1880, la famille de Grammont décide de reconstruire un nouveau château, en retrait de l’emplacement originel, par l'architecte Eugène Danjoy.
Construction de style néo-Louis XIII avec dissymétrie des ailes est et ouest pour simuler l'ancienneté du château et marquer la différence de fonction de chaque partie. L’intérieur du château a conservé son aspect du 19e siècle. On peut admirer des tableaux et des objets d’art ainsi qu’un ensemble de tapisseries des Gobelins.
En savoir plus : site Monumentum.fr
Propriété privé ne se visite pas.
En savoir plus sur la Bataille de Villersexel : Wikipédia