10. Clermont-en-Argonne à Verdun

L'Église Saint Didier du 16e siècle dans un style gothique et renaissance fut incendiée par les soldats wurtembergeois au cours de la première guerre mondiale. Dès 1919 la reconstruction est engagée. A l'intérieur, on y découvre la mise au tombeau du Christ attribuée à Ligier Richier, célébré sculpteur lorrain du 16e siècle attaché au Duché de Lorraine et de Bar. À la fin de sa vie il adopte la Réforme protestante puis s’exile à Genève.

Les vitraux furent réalisés par Gruber, maître verrier lorrain et un des chefs de file de l’art nouveau.

Aujourd'hui, Jacques Gruber est considéré comme le maître verrier le plus prolifique en vitraux de style « École de Nancy ». Il est l'auteur de vitraux pour la chambre de commerce et d'industrie de Meurthe-et-Moselle, pour la villa Majorelle et pour la villa Bergeret ainsi que la grande verrière des Galeries Lafayette de Paris.
L'église est fermée.

Les Seigneurs de Clermont firent construire un château qui fut détruit lors des guerres entre le 11e et le 12e siècles. En 1212, le comte de Bar construit une nouvelle forteresse, détruite et reconstruite par Vauban au 16e siècle. En limite entre la Lorraine et la France, Clermont fut âprement disputé au cours des siècles suivant jusqu’à la première guerre mondiale.

Le plateau Sainte-Anne est un lieu de mémoire 1914 - 1918. Un éperon rocheux ave17e sic une chapelle Sainte-Anne comporte un réseau de galeries souterraines ayant probablement servi de centre de secours, de transmission ou de refuge. Il ne subsiste aucun vestige en surface et les galeries sont aujourd'hui inaccessibles. Profiter du point de vue sur la plaine de Meuse.

Une faïencerie a été créée à Clermont-en-Argonne à la fin du 18e siècle pour fermer en 1855.

Les bâtiments ont été transformés en Hospice. Lors de la première guerre mondiale la ville était très proche de la ligne de front et l’hospice accueillit de nombreux blessés.

Aujourd’hui, l’ensemble est devenu une maison de retraite. La chapelle abrite des vitraux, réalisés en 1922, qui rendent hommage aux victimes de la guerre. La chapelle ne se visite pas.

L’église Saint-Rémi a été construite en 1750 en remplacement d’une ancienne chapelle du 14ème siècle. Perchée sur la hauteur, elle domine le village, elle est entourée par le cimetière. Le clocher et la nef ont été remaniés en 1845.

Le clocher abrite deux cloches et une horloge. L’église fut endommagée lors de la première guerre mondiale et restaurée dans les années 1920.

Au fond de l’église, à gauche, se trouve la chapelle du curé d’Ars, du 17ème siècle, édifiée en reconnaissance de faveurs obtenues mais aussi pour honorer ses reliques (morceau de soutane et palle liturgique). Cette chapelle a longtemps servi pour les messes de semaine.

L’église possède une statue de Saint-Rémi, évêque de Reims, patron de cette église et fêté le premier dimanche d’octobre.

Le maître-autel représente le baptême de Clovis. Il est en bois doré, daté du 17ème siècle.

Au sol, se trouvent cinq pierres tombales dont l'une est datée de 1337. Elle recouvre la sépulture de Sébastien et Pierre des Menu, fondateurs de la chapelle antérieure à cette église. Les autres pierres tombales sont des sépultures de prêtres.

Autrefois, il existait deux souterrains qui reliaient l’église au presbytère et l’église au cimetière.

Source des informations site de Brabant-en-Argonne :

Abbaye bénédictine fondé 952 par Bérenger, évêque de Verdun. C’est sous l’abbatiat de Richard de Saint-Vanne (décédé en 1046) qu’elle va être le foyer d’une réforme monastique pour revenir à la règle de saint Benoit de Nursie. À cette époque les communautés avaient pris quelques libertés avec la règle stricte imposée par Louis le Pieux en 818.

Richard de Saint-Vanne était ami d’Odilon de Cluny, ensembles ils réforment leurs communautés.  

Un nouveau courant monastique verra le jour dans cette abbaye au 17e siècle, toujours pour ramener la stricte observance dans les communautés gouvernées sous le régime de la Commende où la direction des abbayes revient aux familles aristocratiques qui s’emparent des revenus des abbayes.

Au 17e siècle, devant l’avancée de la Réforme protestante en Alsace et en Lorraine, Dom Didier de La Cour, moine de Saint-Vanne à Verdun engage une nouvelle réforme dans les abbayes dites bénédictines pour remettre les moines dans leurs abbayes et pratiquer la règle de Saint-Benoit de Nursie.

La congrégation de Saint-Vanne et Saint-Hydulphe qui comptera jusqu'à une cinquantaine d'abbayes dont les abbayes de Luxeuil, Lure, Saint-Paul à Besançon. Cette congrégation est l’origine de la congrégation de Saint-Maur voulue par Louis XIV pour les abbayes françaises.

Après la Révolution l’abbaye est saccagée et devient une caserne

Plus d’informations : Wikipédia

La citadelle souterraine de Verdun a été creusée dans la colline qui avait abrité le castrum romain puis l’abbaye Saint-Vanne.

Base logistique ultra perfectionnée, point de départ redouté et lieu de réconfort fortement apprécié des soldats, la citadelle souterraine est un lieu de mémoire incontournable de la Première Guerre Mondiale.

Creusées entre 1886 et 1893 sous la citadelle de Verdun et organisées pour pouvoir abriter 2 000 hommes et les faire vivre, les 4 kilomètres de galeries ont joué un rôle majeur pendant la bataille de 1916 permettant aux troupes françaises de résister aux bombardements.

A bord d'une nacelle audioguidée, découvrez la vie quotidienne des soldats français pendant la Première Guerre Mondiale. En 2020, un nouveau musée est en construction à proximité.
Plus d’informations : visite citadelle souterraine de Verdun

Le pont écluse fut érigé sur le canal Saint-Vanne, cet édifice fait partie d’vaste programme de fortifications imaginé par Vauban au 17e siècle. Il fait partie d’un ensemble de trois ponts écluses construits à partir de 1680 afin de barrer les bras de la Meuse pour inonder la vallée en cas d’attaque de l’ennemi.

Autrefois appelée « Porte Champenoise » elle permettait d’accéder à voie romaine de Reims à Metz. Au cours de son exil saint Colomban et ses compagnons ont probablement franchi cette porte dont l’ouverture date de l’ancien castrum dont elle était une des entrées.

Si la Porte Châtel est mentionnée dès le 12e siècle, l’ensemble que l’on peut admirer aujourd’hui date du 13e siècle. Des mâchicoulis furent ajoutés au 14e siècle.

La construction du grand rempart qui englobe la ville basse ouvre de nouvelles portes pour accéder plus facilement à la Meuse et la porte est progressivement abandonnée.

Le palais épiscopal de Verdun fut reconstruit au 18e siècle. Après un abandon des travaux au cours de la Révolution, ceux-ci reprendront après le Concordat et l’évêque s’installe en 1823. En 1906, lors de la loi séparation des Églises et de l'État, la ville devient propriétaire de l’édifice qui sera fortement endommagé au cours de la bataille de 1916. Après une grande campagne de restauration, l'évêque peut réintégrer les lieux en 1935, avec un bail de location, pour les quitter définitivement en 1993. La ville de Verdun va installer un Centre Mondiale de la Paix qui propose une exposition permanente consacrée aux trois conflits franco-allemands depuis 1870. Des expositions temporaires et des évènements sont aussi programmés.

Plus d’informations : Centre Mondial de la Paix

La plus ancienne mention écrite de la cathédrale de Verdun date du 10e siècle ce qui en fait une des plus anciennes de France. Malgré les guerres et les incendies l’édifice a pu conserver quelques témoins du 10e siècle comme les piliers. Au 12e siècle la crypte est construite. À La période renaissance on ajoute des chapelles et le cloître. Suite à l’incendie de 1755 la reconstruction sera dans le style baroque de l’époque avec le baldaquin, réplique réduite de celui de Saint-Pierre de Rome, entre le transept et le chœur qui en est un bel exemple.

Les Trois-Évêchés, Metz, Toul et Verdun, ont créé une province en 1552 (traité de Chambord) rattachée au royaume de France et les terres des évêchés et les trois villes libres formaient une enclave dans toute la Lorraine de l’ancien empire romain germanique. En 1648 la paix de Westphalie mettant un terme à la guerre entre catholiques et protestants, guerre de 30 ans. Les Trois Évêchés sont officiellement rattachés au royaume de France, mais Louis XIV confirme les privilèges des échevins des trois cités. La Révolution a sonné le glas de cette riche province.

Plus d’informations : Wikipédia Cathédrale de Verdun

À la sortie de Brocourt en direction de Jubécourt vous découvrirez un cimetière militaire à l’emplacement d’un terrain d’aviation de la première guerre mondiale.
Le site est très bien entretenu et des plaques d’informations vous informera que le capitaine Guynemer, 53 victoires aériennes, a été blessé à Brocourt le 13 mars 1916.

Source des informations : www.aerosteles.net