8. Dole à Saint-Jean-de-Losne

Cet hôpital a été construit au cours du premier quart du 18e siècle pour accueillir des enfants et des indigents. Aujourd’hui il est l’internat du lycée Charles Nodier installé à proximité dans l’ancien couvent d’Ounans, Sœurs Bernardines, construit à la fin du 16e siècle.

L'Hôtel-Dieu de Dole est un ancien établissement hospitalier, construit à partir de 1613, à l’époque Dole était la capitale du Comté de Bourgogne.

En 1624, une gouvernante et des domestiques accueillent les premiers patients, dans le corps principal. Vite dépassées, elles font appel aux sœurs hospitalières de la congrégation de Sainte-Marthe des hospices de Beaune, qui prennent le relais le 21 novembre 1663.

De 1747 à 1753, la chapelle est érigée à l'angle du corps principal et de l'aile de la Rue Bauzonnet.

L'édifice est agrandi entre 1752 et 1767, ainsi qu'en 1840. Classé au titre des monuments historiques par arrêté du 8 juin 1928, le bâtiment garde son activité hospitalière jusqu'à sa désaffection en 1992.

Réhabilité entre 1998 et 2000, il abrite désormais les archives municipales, la bibliothèque et la médiathèque de la ville.

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Au départ de votre étape et en longeant les bords du Doubs vous allez découvrir un très beau parc. Ce jardin anglais du 18e siècle offre de multiples facettes. Aménagé à flanc de coteau, il est précèdé, coté́ Doubs, par une construction ordonnée de bassins autour d’un pavillon. Des dauphins en fonte sont autant de jets d’eau, tandis qu’une belle statue pensive regarde les bassins. Propriété de la ville de Dole, il est accessible au public.

Plus d’informations : site Monumentum

Le canal du Rhône au Rhin est un canal qui relie la Saône, affluent navigable du Rhône, au Rhin, par la vallée du Doubs et son prolongement en Haute Alsace jusqu'à Niffer sur le Rhin. Un autre prolongement rejoint Strasbourg par la rivière l'Ill canalisée sur certaines portions. À sa construction il a été conçu pour relier les ports maritimes du nord de l'Europe avec ceux de la Méditerranée en créant une liaison fluviale Rotterdam-Marseille en passant par l'Allemagne.

Les travaux de la jonction entre la Saône et le Doubs de Saint-Symphorien-sur-Saône en Côte-d'Or à Dole dans le Jura sont réalisés avec des temps d'arrêt liés à la Révolution entre 1784 et 1802 par l'ingénieur Philippe Bertrand. Ils sont poursuivis avec des interruptions de 1804 à 1832 en direction du Rhin sous la direction de Joseph Liard. Par la suite, le canal est mis au gabarit Freycinet (péniche de 300 tonnes) entre 1882 et 1921 mais son trafic restant limité. Le développement du trafic maritime entre l’Europe et l’Asie, a engagé l’Allemagne à construire un canal entre le Neckar, affluent du Rhin, et le Danube, fleuve de la Mer Noire. La liaison est inaugurée en 1992 et le trafic commercial sur le canal du Rhône au Rhin est uniquement régional donc très limité. La navigation de plaisance a pris le relais avec des débouchés économiques limités.

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La Saône prend sa source à Vioménil dans le département des Vosges à 396 mètres d’altitude et sa confluence avec le Rhône se réalise dans la ville de Lyon. C’est une rivière de 480 km de longueur, le Doubs est son principal affluent. Avant la confluence avec le Doubs et son important débit située à Verdun-sur-le-Doubs, la Saône est appelée la Petite-Saône.

Le débit de la rivière subit des fluctuations saisonnières importantes. La Saône est navigable depuis Corre, ancienne cité gallo-romaine, au nord de la Haute-Saône, jusqu’au centre de Lyon soit 365 km navigable dont 167 km au gabarit européen depuis Saint-Jean-de-Losne jusqu’à Lyon. Quarante et un affluents se jettent dans la Saône.

Hors saison estivale il est préférable de se renseigner sur la météo et les crues obstruant partiellement les rives des rivières.

La faune :

Le castor d’Europe occupe les rives de la Saône. La silure, poison des rivières d’Europe centrale, a été introduit accidentellement dans les années 1970, il prospère pour atteindre 2,50 mètres de longueur à la satisfaction des amateurs de pêche sportive.

La rivière est aussi une voie de migration des oiseaux entre l’Afrique et l’Europe du Nord : cigognes, grues cendrées, barges à queue noire…

Le tourisme fluvial est devenu une activité économique prospère pour le bonheur des petites communes traversées qui déploient des moyens importants pour accueillir les touristes entre Europe du Nord et Méditerranée.

À cet endroit, la voie romaine entre Salins et Dijon, franchissait la Saône pour transporter le sel comtois. L'agglomération se situait en face sur l'autre rive, à Losne. Notre-Dame-de-Losne, un prieuré dépendant de Cluny avait été construit. D'abord dépendante des ducs de Bourgogne, la ville sera rattachée au domaine royal sous Louis XI, à la mort de Charles le Téméraire.
Le 28 octobre 1636, les troupes autrichiennes, après avoir pénétré dans le royaume de France depuis les villes de Gray et Dole en Franche Comté, décidèrent de s'établir à Saint-Jean-de-Losne pour l'hiver. La ville résista aux assauts malgré la Saône en crue. Les troupes royales vinrent soutenir les assiégés et repousser l’ennemi. 
En 1814, un poste autrichien est installé en face de la ville et dans un élan patriotique les habitants se joignent aux soldats français, la guerre dura cent jours et Napoléon attribua la Légion d’Honneur à la ville en hommage à cette résistance qui retint la progression des autrichiens.

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L’église Saint-Jean-Baptiste (16e siècle) a remplacé un édifice plus ancien. Le cadastre de ville était déjà établi lors de la construction de l’église. En conséquence l’édifice n’est pas orienté.
En 1840, pour accéder au nouveau pont sur la Saône, il a fallu rehausser la chaussée de presque deux mètres : aujourd’hui on descend quatre marches au portail, alors qu’auparavant il fallait monter neuf marches. L’ensemble est construit en briques à l’exception du portail en pierre calcaire. La couverture est en tuiles vernissées, typique à la Bourgogne. A l’intérieur, vous découvrirez la chaire en marbre de Sampans d’un plus belle effet (carrières dans la région de Dole aujourd’hui abandonnées). Le maitre-autel et le baldaquin, du 18e siècle, sont l’œuvre d’un artiste italien, Antoine Marquetty. L’orgue avec un buffet rococo date de la même époque.

Extrait des brochures d’aide à la visite, disponibles dans l’église.