14. Pavia à Stradella

La construction de la cathédrale débute en 1488 sur le site de deux anciennes cathédrales romanes, Santo Stefano et Santa Maria del Popolo. Le projet original, avec une nef et deux ailes flanquées de niches semi-circulaires et un dôme central, est influencé par Bramante. Léonard de Vinci aurait contribué au projet. Un beffroi de 78 m de haut (la Torre Civica) flanque à l'origine la cathédrale. Mentionné depuis 1330 et élargi en 1583, il s'effondre le 17 mars 1989. Ses restes sont toujours visibles sur la gauche de la cathédrale.

La basilique a été construite sur une ancienne église du début du Moyen Âge dédiée à Sainte Agnès, construite à l'époque lombarde au milieu du VIIIe siècle, dirigée par les moines de San Colomban de Bobbio. Après le transfert des reliques, la basilique a pris le nom de St Théodore. L'église se dresse sur une terrasse naturelle en pente vers le Tessin dans une zone de la ville autrefois habitée par des pêcheurs, des bateliers et des commerçants qui exerçaient leurs activités le long du fleuve. Il est probable que les associations d'entreprises de ces métiers ont joué un rôle décisif dans la construction de l'église dédiée au saint qu'ils vénéraient comme saint patron et qui fut évêque de Pavie au milieu du VIIIe siècle, pendant la période de transition du régime lombard au régime carolingien. L'église a été remodelée en 1510 et 1692-1693.  Enfin, il a été restauré dans sa forme originale avec les restaurations de 1887 et 1904-1909.

Le premier bâtiment religieux construit sur le site est la chapelle du palais lombard (dont une partie subsiste sous la forme de la base du clôcher de la basilique actuelle). Une première église dédiée à l'archange saint Michel est construite sur son emplacement, mais elle est détruite par un incendie en 1004. La construction actuelle débute à la fin du XIème siècle (crypte, chœur et transept) et est achevée en 1155. Les bas-côtés de la nef, comportant à l'origine des voûtes d'arêtes grossières, sont remplacées en 1489 par quatre voûtes rectangulaires. La basilique fut le siège de nombreux événements historiques, comme les couronnements de Louis III (900) et Frédéric Barberousse (1155). La basilique San Michele Maggiore (Saint-Michel Majeur) est l'un des meilleurs exemples de style roman lombard.

L'ancienne église de San Colombano Maggiore a été construite dans la première moitié du XIIIe siècle. Supprimée en 1565, elle a ensuite été utilisé comme entrepôt mais conserve une grande partie de sa nef centrale et de sa gauche divisée par des piliers. La façade est pratiquement intacte et très originale, avec des éléments nouveaux par rapport aux églises romanes de Pavie. Maintenant utilisée comme résidence privée, ele ne peut être visitée que de l'extérieur.

L'église des Saints Primo et Feliciano a été construite vers la seconde moitié du XIIe siècle. A l'origine, elle était présidée par une collégiale de chanoines qui, en 1354, entra dans la Congrégation des Serviteurs de Marie. L'église romane avait trois nefs, mais au XVe siècle, une autre nef fut ajoutée à la nef droite. Cependant, dans la seconde moitié du XVIe siècle, l'église subit une restructuration radicale. L'intérieur a été réduit à une seule grande nef et le tiburium et l'abside romans ont été démolis. La façade d'origine du XIIe siècle est cependant restée inchangée. Dans l'une des chapelles est conservé un important triptyque d'Agostino da Vaprio de 1498 représentant la Vierge flanquée par les Bienheureux Bertoni et Saint Jean-Baptiste.

San Luca a été construite à la fin du XVIe siècle selon les règles du Concile de Trente : un plan rectangulaire avec une grande abside, qui identifie la salle à une seule nef comme le meilleur moyen d’assurer une visibilité maximale à l'autel et promouvoir ainsi un sentiment d'unité pour les fidèles pendant le culte. La nef large et lumineuse est couverte d'une voûte en berceau. L'église est ornée d'une décoration dense. En très mauvais état, l’église a été fermée au culte jusqu'en 2000, date de sa restauration et de sa réouverture.

Située à l’extérieure de Pavie au bord de la Via Francigena, l'église, consacrée à Santa Maria delle Grazie, a été construite au XVIIème siècle sur un oratoire dédié à la Vierge Marie. Près de l'église a été élevé un couvent des Carmélites. En 1799, le couvent fut supprimé et l'église fut d'abord transformée en écurie puis en usine de salpêtre. L'évêque de Pavie Luigi Tosi racheta le bâtiment, destiné à la démolition, et rouvrit l'église aux cultes en 1824. En avril 1995, le pape Jean-Paul II l'éleva au rang de basilique mineure. A l'intérieur de l'église se trouvent des peintures et des fresques de Fiammenghini, Montalto et Giulio Cesare Procaccini, tandis que le clocher fut achevé au milieu du XVIIIe siècle.

L'église et le monastère de San Pietro in Verzolo ont été construits, peut-être sur un bâtiment antérieur de l'époque lombarde. Le monastère fut géré par les moines de Saint Colomban, fondateur d’une abbaye à Bobbio en 614 qui fut ensuite un grand et riche fief monastique royal et impérial, au Xème siècle comme abbaye bénédictine. En juillet 929, à l'occasion d’un transfert de Bobbio à Pavie, les reliques de Saint Colomban furent temporairement placées dans l'église de saint Pierre avant d’être transportées à la basilique San Michele Maggiore. En 1486, les Bénédictins furent remplacés par les Cisterciens de Chiaravalle, jusqu'en 1798, date à laquelle le monastère fut supprimé, tandis que l'église survécut comme paroisse. Une grande partie de la structure de l'église et les bâtiments adjacents, tels que le petit cloître, sont structurés sur les murs du XIe siècle, faite de nombreuses briques romaines et de galets récupérés dans la rivière. La façade a été reconstruite dans la seconde moitié du XVIe siècle, tandis que l'intérieur de l'église a été modifié dans la première moitié du XVIIIe siècle. A l'intérieur, au-dessus de l'autel (réalisé en 1708) se trouve une grande toile de Giovanni Battista Sassi datée de 1713 et représentant saint Bernard à genoux aux pieds de la Vierge.

L’église d’origine a été construite en 1157 avec l'hôpital voisin, qui est l'une des plus anciennes léproseries en Italie. L'édifice actuel date du début du XIIIe siècle et représente, malgré sa petite taille, l'exemple le plus pur du style roman lombard, qui a atteint ici son plus haut degré de perfection. L'utilisation de la terre cuite, avec son style raffiné révèle une sensibilité et une maîtrise extrêmes qui précèdent le cycle architectural ultérieur des grandes églises du XIVe siècle. L'intérieur, récemment restauré, conserve dans l'abside de vastes traces de fresques romanes d'un grand intérêt. Le bâtiment du XVe siècle de l'hôpital rattaché à l'église est également intéressant.

La petite chapelle romane de San Giacomo della Cerreta conserve à l'intérieur un ensemble précieux de fresques du XVe siècle. La beauté de cette église et sa floraison picturale d'origine sont des indices de la découverte du sens et de la valeur qu’avait autrefois cet édifice, dont la construction, dans sa forme actuelle, remonte à la première moitié du XVe siècle. L'oratoire était un point de rencontre pour des personnes de différents pays, unies par une dévotion commune à saint Jacques et à la Vierge, un lieu de prière, d'accueil et de repos pendant la fatigue du voyage, de solidarité et de coexistence. Pavie et sa campagne étaient en effet un point de passage presque obligatoire pour les pèlerins qui, selon la pratique de la foi qui remonte au Ve siècle, se rendaient en Galice sur la tombe de l'apôtre Jacques, à Rome ou en Terre Sainte.

Le Château de Belgioioso est une villa fondée par Galeazzo Visconti vers 1360, qui vit actuellement grâce aux événements organisés par la société qui y réside.

Belle église de style baroque.

L'église actuelle date de 1491 et la crypte de 1666. L’ancienne église mentionnée dans les textes en 1330 était déjà une chapelle dédiée aux saints Nabor et Félix.

La tour civique, seul vestige du château de la fin du Moyen Âge 1390, a subi de nombreux dommages à l'époque napoléonienne et a été détruite en 1845.