3. Bonnal à Baume-les-Dames

La Révolution française a choisi la rivière l'Ognon comme limite départementale entrainant la séparation du territoire de Bonnal en deux : le village de Bonnal dans le nouveau département du Doubs et sa forge dans celui de la Haute-Saône. Tous les terrains de la rive droite relèvent depuis, de la commune de Chassey-lès-Montbozon en Haute-Saône.
Les forges sont citées plusieurs fois au cours du 16e siècle. En 1545, François de Gevigney vend à Jean de Civria ses possessions de Rougemont et ses droits sur les moulins et forges de Bonnal. Ces usines comprenaient alors un fourneau à fondre le minerai et plusieurs feux de forges. Après un long silence au 17e siècle, c’est la reprise peu avant 1700. Le haut fourneau fut éteint vers 1840 et la forge s’arrêta vers 1860. Aujourd’hui La famille de Moustier est propriétaire de cette activité touristique.
Le camping du Val de Bonnal est sur le département du Doubs et le parc de Loisirs de la Forge de Bonnal (commune de Chassey-les-Montbozon) sur le département de la Haute-Saône, une complémentarité touristique contiguë qui allie un camping traditionnel avec des hébergements insolites et une plage dans le parc de Loisirs de 150 hectares.
Au cours des siècles passées, les carrières d’extraction dans la plaine alluviale de l’Ognon ont modifié le paysage pour laisser place à une base de loisirs.
Une église paléochrétienne a été découverte sur le site lors de l’extraction du sable. Près de 150 tombes ont été relevées datant des 6e et 7e siècle. C’est un site majeur du haut Moyen-Âge en Franche-Comté avec celui de l’église Saint-Martin de Luxeuil-les-Bains. Malgré des travaux d’aménagement et de mise en valeur au cours des années passées le site n’est pas visitable car pas entretenu et non sécurisé.

En savoir plus : lieux-insolites.fr

L’Hôtel de Ville prévu pour servir de mairie et d’école de garçons est achevé en 1834. Il est l’œuvre de l’architecte Convers et fut construit sous le mandat du maire Mercier. Par la suite, furent également construits, dans le même style, la halle aux grains (actuellement aménagée en foyer-club), le lavoir qui jouxte ce bâtiment et la fontaine de la place. Ces imposantes constructions en pierre locale de couleur ocre, en raison de la présence de minerai de fer donne une parfaite harmonie au centre de la ville.

En savoir plus site des Amis du vieux Rougemont

Jusqu’au 18e siècle, le bourg était entouré de remparts imposants et percés de quatre portes dont la Porte du Vieux Moulin que vous pouvez admirer aujourd’hui.

L’église du Crotot, aujourd’hui sous le vocable de la Nativité de Notre-Dame, était la chapelle du château et trouve vraisemblablement son origine dès la fin du 10e siècle ou du 11e siècle puisqu’elle fut la chapelle des Seigneurs de Rougemont. Vers 1640 elle deviendra église paroissiale.
L’église est composée de deux corps de bâtiments d’époque différentes : l’un de style ogival datant du 15e siècle, comprend un proche et deux chapelles. C’est ce qui reste de l’ancienne chapelle du château féodal ; l’autre comprend trois nefs à l’extrémité desquelles se trouvent deux chapelles du 18e siècle. Dans le mobilier de l’église vous pouvez admirer un Christ de l’école espagnole en terre cuite, une statue en bois polychrome de Saint-Antoine (16e siècles) et deux statues de la « Vierge à l’enfant » en pierre du 15e siècle, dont une de l’école bourguignonne.

Depuis la Via Columbani, à 2 kilomètres de l’arrivée à Rougemont, vous découvrir le bourg castral. La forteresse, aujourd’hui disparue, devait imposer toute sa puissance aux voyageurs.
L’histoire de la famille de Rougemont est connue depuis le 11e siècle. D’après Castan, en 1039, au sacre de Hugues 1er, archevêque de Besançon, les seigneurs de Rougemont étaient parmi les premiers dans l’église de Besançon, derrière le comte de Bourgogne et les Montfaucon. Ils jouèrent un rôle important dans l’histoire de la Franche-Comté. Rappelons que cette province qui appartint tour à tour, selon les alliances ou les mariages, à la Bourgogne, à la Flandre au Saint Empire Germanique et enfin à la branche espagnole des Habsbourg, n’a été définitivement française, qu’à partir de 1678 (traité de Nimègue).
Rougemont a été pendant plusieurs siècles un des principaux sites fortifiés de Franche-Comté. Un château-fort, visible de très loin, se dressait au sommet de la Citadelle, entre l’actuel presbytère et le chemin des Chevaliers de St Georges. Il défendait le passage – sorte de cluse – entre le Doubs et l’Ognon.
Le château est constitué de 5 grosses tours carrées faites en parties de quartiers de pierres taillées et le surplus de bonnes pierres de granges.
En marchant sur la Via Columbani, après avoir longer l’église, vous apercevez quelques vestiges du rempart à côté de la Maison de Vigneronne et au chevet de l’église une tour du château.
Visiter la Maison Vigneronne, témoin du passé viticole de la ville jusqu’à la fin du 19e siècle.

Plus d’informations : site des Amis du vieux Rougemont