5. Reims à Trépail

Cette église symbolise la conversion des Francs au catholicisme, par le baptême de Clovis par Saint-Rémi, évêque de Reims entre 495 et 500. Si le baptême fut célébré dans la cathédrale de Reims, les reliques de Saint-Rémi furent inhumées dans une église qui deviendra la basilique éponyme. Au VIIe siècle une communauté religieuse bénédictine s’installe dans un monastère à proximité des reliques du Saint. Au IXe siècle une nouvelle basilique carolingienne est construite, remplacée un siècle plus tard par un édifice romand. La congrégation de Saint-Maur fait d’importants travaux dans un style flamboyant du XVIe siècle.

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La construction de cette cathédrale a duré près de trois siècles, l’art gothique dans toute sa splendeur.

L’édifice se compose d’une nef à collatéraux de dix travées et d’un chœur à déambulatoire avec cinq chapelles rayonnantes polygonales. Ses dimensions, 150 m de long et 38 m de haut, la placent parmi les plus grandes cathédrales gothiques.

Notre-Dame fut le siège d’évènements qui marquèrent l’histoire de Reims, de France voire d’Europe. À la fin du Ve siècle, dans un édifice antérieur, Remi, évêque de Reims, baptise Clovis, roi des Francs. En 816, Louis le Pieu, fils de Charlemagne, choisit de revenir sur les pas de Clovis et de pour se faire sacrer à Reims. Cette célèbre antériorité et la possession de la sainte ampoule, justifient pour les archevêques le privilège de sacrer les rois de France en leur cathédrale. Ceci fut définitivement établi en 1027 (excepté Louis VI et Henri IV). Parmi les sacres marquants, Charles VII conduit par Jeanne d’Arc en 1429 ou Charles X, dernier roi sacré en 1825. Durant la Grande Guerre, la cathédrale rend une nouvelle dimension. Reims, située sur la ligne de front, subit les bombardements allemands.  Le 19 septembre 1914, la cathédrale brûle. Vingt années sont nécessaires à Henri Deneux, architecte des monuments historiques et à son équipe pour remettre en état l’édifice. En 1938, l’inauguration a lieu en présence de personnalités du monde entier.

Laissez vous conter l’histoire de la cathédrale de Reims

Au Ve siècle l’évêque Nicaise fait construire une église dédiée à Notre-Dame et il s’installe à proximité sur les vestiges d’une villa gallo-romaine. Le bâtiment s’agrandit au cours des siècle pour prendre la forme d’un T (Tau en grec) au XIIe siècle.
Résidence de tous les rois venus recevoir le Saint-Chrême lors de leur sacre.
La loi de 1905 de la séparation des Église et de l’État met fin à l’occupation du palais par l’évêque ; le bâtiment est classé monument historique, il faudra attendre 1972 pour installer un musée de la cathédrale.

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Jusqu’en 1627, les édiles de Reims n’ont pas de lieu pour se réunir. Grâce au remboursement d’une dette contractée par le duc de Guise (Cardinal de Lorraine en 1550 puis archevêque de Reims en 1538) durant les guerres de religion (1562-1598), l’édification d’un Hôtel de Ville est décidée. L’architecte rémois Jean Bonhomme construit le pavillon à gauche puis le pavillon central, mais le chantier doit s’arrêter faute d’argent. Au XIXème siècle, les architectes Narcisse et Ernest Brunette achèvent le bâtiment qui abrite plusieurs activités jusqu’à la Grande Guerre : musée, bibliothèque, tribunal…

Le 3 mai 1917, l’Hôtel de Ville est incendié lors des bombardements. Seules les façades subsistent et les architectes Roger-Henri Expert et Paul Bouchette sont chargés de la reconstruction dans les années 1920.

Plus d’informations Patrimoine des bibliothèques de Reims

Probablement construit entre 1er et IIe, le cryptoportique constitue une partie semi-enterrée du forum antique. Carrefour politique, religieux, économique et social de la ville antique, il est surmonté par des portiques ouvrant sur les rues adjacentes.

En 1920 des fouilles archéologiques découvrent ce témoin de l’époque antique.

Tel un phare des côtes bretonnes, il signale sa présence pour des raisons publicitaires, dès la fin du 19e siècle. Venez découvrir cette histoire originale de Joseph Goulet fils d’un entrepreneur en commerce alimentaire qui installa des succursales en région parisienne jusqu'au début de la première guerre mondiale.
Le nom de Goulet était inscrit sur toute la hauteur du phare. Cette entreprise qui s’était reconverti dans le développement centre de commerce alimentaire entre les deux guerres au 20e siècle a disparu dans les années 1970. Le site fut abandonné puis restauré pour devenir un musée du Champagne et vous propose un voyage dans les bulles de champagne.

Plus d‘informations : maisons-champagne.com

En 1840 l’état français décide de relier le canal de la Marne au Rhin à tous les canaux et rivières navigables du nord de la France et à relier les ports du Nord, du Pas-de-Calais, du Havre et Rouen, à Strasbourg. Un avantage considérable, il permet aux marchandises de transit d’éviter Paris. À l’époque, la ville possède de très nombreuses usines. D’une longueur de 58 Km et comportant 24 écluses, Il est au gabarit Freycinet, et est alimenté par la Vesle à Sept-Sault, et un captage de la marne à Condé Le premier tronçon Berry-au-Bac – Reims est inauguré le 26 mars 1848. En 1861, la partie sud du canal, reliant Reims à Condé-sur-Marne, est terminée. Reims aura deux ports, l’ancien port, créé en 1848, au centre de la ville, et le Port Colbert creusé en 1925. Mais la Darse, le bassin destiné principalement à l’accostage, ne sera mise en service qu’en 1948. Le trafic connaît à la fin du 19e siècle, et jusqu’en 1980, une importante fréquentation. Aujourd’hui, les péniches se font rares. Les bateaux de plaisance sont de plus en plus nombreux ainsi que les activités des Régates Rémoises et du Cercle Nautique. De plus, la Coulée verte permet l’accès aux berges du canal et de la Vesle aux piétons et aux cyclistes. 

Source : journal l’Union

Propriété d’une entreprise de Champagne, le moulin est réservé aux réceptions et ne se visite pas. Sa présence sur une petite colline, le Mont-Bœuf, n’échappe pas au regard des marcheurs qui passent à proximité.

Construit au début du 19e siècle pour moudre les céréales cultivées dans la plaine, il cessa de fonctionner au début du 20e siècle. Lors de la première guerre mondiale il servit d’observatoire.

Il est le dernier moulin à vents accolé à la Montagne de Reims, la restauration a été réalisée en 1946 pour une société champenoise.

L’observatoire du Mont Sinaï est un des hauts lieux de l’histoire de la Première Guerre mondiale.

Après la première bataille de la Marne et la libération de Reims par les troupes françaises, le 13 septembre 1914, les rebords du plateau de la Montagne de Reims offrent un point de vue stratégique pour observer les mouvements des troupes allemandes.

Cet observatoire vient compléter un vaste dispositif d’observation dont le moulin de Verzenay faisait partie.

Extrait de la plaque d’orientation sur le site.

Selon Flodoard de Reims, historien et poète au 10e siècle, un monastère a été fondé à Verzy à l’époque de Clovis (4e et début 5e siècle). Il était situé au centre du village de Verzy. La communauté aurait suivi les règles des Pères du Désert. Le moine Basle vit en ermite dans la forêt de la montagne de Reims où il décède vers 620. Sa tombe est sujette à des miracles qui incite l’évêque de Reims, Nivard à construire un monastère sur sa tombe dans son ermitage vers 664. Il fait appel à des moines de Luxeuil pour mettre en place la règle mixte des Bons Pères Benoit et Colomban.
Au 8e siècle, Charles Martel saisit les biens du monastère Saint-Basle. En 926 les hongrois s’installeront dans le monastère qui sera détruit lors du départ des envahisseurs. Au milieu du 10e siècle les moines de l’abbaye Saint-Rémi de Reims installent une nouvelle communauté sous la règle bénédictine. Au 17e siècle la Congrégation de Saint-Maur réforme la communauté qui sera expulsée à la Révolution française.
La chapelle actuelle marque l’emplacement de l’abbaye Saint-Basle.
Plus d’informations : Wikipédia Abbaye Saint-Basle

Plus d’informations : Wikipédia Saint-Basle

Cette forêt est située à côté de la chapelle Saint-Basle par conséquent de l’ancien monastère Saint-Basle.
Le nom ancien de Fau a été donné aux hêtres de la forêt de Verzy. Ces arbres tortueux ont suscité beaucoup de questions et de légendes. Il semblerait que leurs formes soit le résultat de marcottages pour obtenir des haies autour des pâtures, mais votre imagination fera-t-elle avancer la recherche ?

Plus d‘informations : Wikipédia

La nef de l’église Saint-Martin de Trépail date du 12e siècle avec un chevet carré plus tardif. Elle abrite un très beau reliquaire de saint Cucufat (martyr du 4e siècle) et Sainte Aurèle.